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ça, moi, surmoi,idéal du moi, self et faux self

Posted in Psychologie par epss2011 sur février 27, 2009

CA / MOI / SURMOI /

IDEAL du MOI

IMAGO / SELF / FAUX

SELF / SOI

Lien internet:

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/document/psychologie/ca-moi-surmoi.htm

Précisions

– ça, Moi, Surmoi et Idéal du Moi sont des concepts Freudiens;

Imago et Soi ont été introduits par Jung;

Self et Faux Self découlent des travaux de Winnicott.

Introduction

Dans la théorie psychanalytique, la première topique définit trois systèmes: l’Inconscient, le Préconscient et le Conscient ayant chacun sa fonction et son type de processus (accès au dossier « conscient inconscient« ). Sigmund Freud aborde dans une deuxième topique les rapports entre les 3 instances que sont le ça (pôle pulsionnel), le Moi (intérêt de la totalité de la personne, raison + narcissisme) et le Surmoi (agent critique, intériorisation des interdits et des exigences).

Pour expliquer l’ensemble des processus mentaux, Sigmund Freud en viendra à rajouter l’Idéal du Moi (modèle de référence très investit narcissiquement, et que la personne espère égaler). Il pourra alors décrire les principaux phénomènes psychiques en termes de conflits. La deuxième topique révèle mieux la façon dont le sujet se construit, et se perçoit. Dans l’ambivalence par exemple, il y a un conflit créé par la dualité pulsionnelle à l’intérieur d’un même système, le ça. L’Oedipe est un conflit qui oppose le ça et le Surmoi (accès au dossier « complexe d’Oedipe« ). La sublimation quant à elle permet à la fois la satisfaction du Moi et la satisfaction des revendications pulsionnelles du ça… etc.

Instances

– Systèmes, parties de l’appareil psychique d’après la conception Freudienne.

– Il y a ainsi 3 parties ou instances qui sont le Moi, le ça et le Surmoi.

ça :

intérêts pulsionnels.

Surmoi :

intérêts extérieurs.

Idéal du Moi :

intérêts narcissiques.

Moi :

intérêts de la totalité de la personne.

Définition du ça

C’est le pôle pulsionnel de la personnalité, la partie la plus chaotique et la plus obscure. C’est entièrement le domaine de l’instinctif, du biologique qui ne connaît ni règle de temps ou d’espace, ni interdit. Totalement inconscient, il est régi et dirigé par le seul principe de plaisir. De ce fait, les choses les plus contradictoires peuvent y exister.

Deux aspects le caractérisent :

· l’héréditaire (sexualité et agressivité propres à l’espèce),

· et l’acquis (formes que prendront cette agressivité et cette sexualité).

Le nourrisson a une vie mentale et somatique très proche du pulsionnel, c’est à dire commandée presque exclusivement par les besoins archaïques (accès au dossier « pulsion« ).  Sa vie psychique est dominée par le principe de plaisir qui régit le fonctionnement du ça, et est donc soumise au principe de toute puissance et au désir de satisfaction immédiate et illimitée. Du monde qui l’entoure et le domine n’existe que ce dont il a besoin. Tout ce qu’il croit et ressent existe, car il ne fait pas la part du réel et de l’imaginaire.

Le ça entre ensuite en conflit avec le Moi et le Surmoi. Réservoir de la libido et de l’énergie psychique, ses contenus sont d’une part héréditaires puis d’autre part refoulés et acquis. Les pulsions (pulsion de vie et pulsion de mort) sont contenues dans le ça:

· La pulsion de vie (ou d’auto conservation, ou sexuelle): les pulsions qui en découlent ont pour fonction de lier les énergies et de maintenir la vie.

· La pulsion de mort : elle fait tendre l’organisme vers un état zéro et comprend la destruction (principe d’agressivité), la répétition et la régression.

Emergence du Surmoi et de l’idéal du Moi (au stade phallique, vers 4 ans)

Avec la résolution du conflit Oedipien, une partie de la personnalité de l’enfant va assumer les interdits du parricide et de l’inceste, ainsi que l’identification au Parent du même sexe que lui. C’est le Surmoi, héritier de l’Oedipe. C’est l’intériorisation des interdits et des exigences parentales et sociales, le censeur du futur adulte. Une fois formé, le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale. Il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions, et entraînera la culpabilité.

Le Surmoi est l’instance refoulante, le support de tous les interdits et des contraintes sociales et culturelles. Son activité est partiellement inconsciente. Héritier du complexe d’Oedipe, il se constitue par intériorisation des exigences et interdits Parentaux. L’Enfant renonce au désir incestueux grâce à la fonction séparatrice du Père, puis la découverte des règles sociales sous la pression de l’instance refoulante: le Surmoi.

Psychopathologie :

· Le Surmoi du pervers est resté au stade pré-Oedipien, c’est à dire qu’il retient le sujet au niveau des interdits du stade anal (ou oral) mais n’a pas de loi de type social (accès au dossier « structure perverse« ). Car les lois sociales naissent de la confrontation Oedipienne.

· Le Surmoi du névrosé est par-contre plus tyrannique, plus culpabilisant (accès au dossier « névrose« ). Le névrosé fantasme là où le pervers agit. Ainsi, dans les cas d’homosexualité par exemple, elle est acceptée et revendiquée par les homosexuels pervers tandis qu’elle est culpabilisée par les névrosés.

· etc. (accès au dossier « maladie psychiatrie« ).

Emergence de l’idéal du Moi

C’est un modèle auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l’identification aux parents idéalisés. L’idéal du Moi est une instance qui accompagne le processus de socialisation, tout au long de la formation de la personnalité. C’est aussi le substitut de la toute puissance de l’enfant (de « je peux tout » à « je voudrais tout pouvoir« ) pour la construction de son Moi. Le Moi se compare et se construit par rapport à un idéal, à une référence permettant au sujet de se dépasser. Cet idéal personnel se forme progressivement au cours de l’enfance par identification aux personnes proches (souvent les Parents) aimées et admirées. Cette instance psychique est consécutive à l’identification Oedipienne.

Ne pas confondre avec le « Moi idéal », qui n’est pas le substitut mais l’idéal d’une toute puissance narcissique, avec identification à des personnages fabuleux ou prestigieux. Le Moi idéal ne propose pas de modèle accessible pour le processus de socialisation.

Définition du Moi

C’est la partie de la personnalité la plus consciente, en contact avec la réalité extérieure. Le Moi s’efforce de faire régner l’influence du monde extérieur sur le ça. Soumis au principe de réalité, il a un rôle de régulateur et de médiateur. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense). Il est issu du ça confronté à la réalité extérieure et se forme à partir d’identifications et de gratifications successives. Le refoulement par exemple, est un des mécanismes de défense du Moi. Il se manifeste lorsque le désir et les pulsions ne peuvent être acceptés et doivent être dérivés de leur Objet.

L’instance première est le ça. En sont issus dans un premier temps le Moi, formé grâce au contact avec la réalité extérieure, puis le Surmoi introjecté par le Moi qui fait se retourner l’énergie pulsionnelle contre lui-même. A la rencontre du ça et du Surmoi (ainsi que son « pendant » plus élaboré qu’est l’Idéal du Moi) se trouve le Moi.

Le Moi et le stade du miroir (vers le huitième mois)

Il faut bien savoir que le nourrisson ne se vit pas distinct de sa Mère, et donc qu’il n’a pas conscience de son propre corps. Ce n’est que progressivement qu’il va prendre conscience de lui-même, et intégrer les limites de ce corps qui est à lui et différent des Autres. Il distinguera ainsi ce qui est de l’ordre du Moi et ce qui ne l’est pas.

Cette étape du stade du miroir a une grande valeur symbolique dans l’évolution psychique de l’enfant (accès au dossier « stade du miroir« ). Elle le force à prendre conscience qu’il est différent de sa Mère, des Autres. Elle lui donne des limites dans la vision de ce corps « limité » par un contour, et aussi par une taille. Il se perçoit comme un tout, unique, et aussi comme extériorité. Il découvre les parties de son corps qu’il ne connaissait pas encore: le schéma corporel se construit. La relation affective que l’enfant entretient avec les autres, de symbiotique (relatif à un soutien mutuel) devient anaclitique (conscience de ce soutien). Désormais l’enfant sait qu’il a besoin de la Mère. C’est une période très importante de distinction, que ce soit extérieur/intérieur ou Moi/Autre (le « Moi » se forme en même temps que se forme l’Objet extérieur, l’un n’existant que par rapport à l’autre). Il découvre aussi que l’Autre dans la glace n’est qu’une image et non un être réel. C’est un leurre: l’enfant passe du réel à l’imaginaire.

· Entre 4 et 6 mois: si on place l’enfant devant un miroir, il ne se reconnaît pas. L’être en face de lui a sa réalité propre.

· Entre 6 et 8 mois: il découvre que l’Autre n’est qu’une image et non un être réel. C’est un leurre; L’enfant passe du réel à l’imaginaire.

· Vers 1 an: il comprend que l’image du miroir, c’est son propre corps. Il se perçoit comme un tout et aussi comme extériorité. C’est la première fois qu’il voit son corps en entier. Il s’identifie à l’image réfléchie. C’est la Mère qui, le regardant dans la glace en lui disant: « c’est toi là !« , lui ouvre la voie de l’identification à l’image. L’enfant perçoit bien l’admiration de l’image de la Mère pour son image à lui. Il y perçoit aussi du désir. Cette image, pour l’enfant, c’est son Moi. (car c’est par le regard de l’Autre que nous nous formons. Nous nous identifions à l’image que l’Autre a de nous). L’enfant s’aliène dans cette image aimée par la mère. Il y devient Autre. S’il en restait là, il deviendrait psychotique. Ce qui va mettre un terme à cette relation aliénante, c’est le Père (ou le langage, ou la place que le Père a dans le discours de la Mère…). Le Père mettra une distance entre la mère et l’enfant.

Le Moi résulte d’une série d’identifications successives.

Autonomie du Moi au stade anal

De la fin de la première année jusqu’à sa troisième année, l’enfant décide, dispense son bon-vouloir, dirige son corps (accès au dossier « stade anal« ). L’estime de soi dépend de l’estime des autres pour soi: si la mère insiste trop sur la socialisation, l’enfant aura l’impression de subir, de ne pas décider pour (et par) lui-même, d’avoir un Moi dévalorisé. Si la mère insiste surtout sur le plaisir, l’enfant aura l’impression qu’avant de faire quelque chose pour quelqu’un d’autre, il le fait pour lui. Il décide de sa vie, de son plaisir, affirme son Moi. Son autonomie n’est pas diminuée si de son propre chef il décide de faire plaisir à la personne qu’il aime.

· Autonomie corporelle: maîtrise des sphincters.

· Autonomie relationnelle: choisir de faire plaisir.

Affirmation du Moi

Quand l’Enfant décide de donner ou de ne pas donner ses matières fécales, il montre sa toute-puissance car il a le choix de s’opposer à sa Mère, en ne déféquant pas dans le pot alors qu’elle le lui demande par exemple.

· Pour Karl Abraham, l’ambivalence n’apparaît qu’avec l’oralité sadique (ou cannibalisme), qui implique une hostilité, et avec la constitution de l’Objet et du Moi (7ème, 8ème mois).

· C’est au travers de la frustration et de l’attente que naît un Objet extérieur d’où vient la gratification. Sans cette frustration et cette attente, il n’y a pas de limites entre le Moi et le non-Moi.

· Le stade du miroir constitue la matrice et l’ébauche de ce que sera le Moi (communication de Jacques Lacan sur le « stade du miroir« ).

Les défenses du Moi soutiennent la vie psychique. Quand elles s’effondrent (on parle alors de décompensation) il y aura possibilité de dépression (accès au dossier « dépression« ). Cela peut se passer par exemple lors d’un deuil. Le processus de deuil désigne à ce propos l’ensemble des processus psychologiques qui sont mis en place par la perte d’un Objet aimé (accès au dossier « relation d’Objet« ) et qui aboutissent généralement à ce que le sujet renonce à cet Objet, et puisse ainsi s’en détacher tout en préservant le Moi.

Lorsque le Moi s’efforce d’échapper à la réalité (Sigmund Freud)

– » Gardons-nous de penser que le fétichisme constitue un cas exceptionnel de clivage du Moi, non, mais il nous offre une excellente occasion d’étudier ce phénomène. Revenons au fait que le Moi infantile, sous l’emprise du monde réel, se débarrasse par le procédé du refoulement des exigences pulsionnelles réprouvées. Ajoutons maintenant que le Moi, durant la même période de vie, se voit souvent obligé de lutter contre certaines prétentions du monde extérieur ressenties comme pénibles et se sert, en pareille occasion, du procédé du déni pour supprimer les perceptions qui lui révèlent ces exigences. De semblables dénis se produisent fréquemment, et pas uniquement chez les fétichistes. Partout où nous sommes en mesure de les étudier, ils apparaissent comme des demi mesures, comme des tentatives imparfaites pour détacher le Moi de la réalité. Le rejet est toujours doublé d’une acceptation; deux attitudes opposées, indépendantes l’une de l’autre, s’instaurent, ce qui aboutit à un clivage du Moi. Ici encore l’issue doit dépendre de celle des deux qui disposera de la plus grande intensité.

Le clivage du Moi, tel que nous venons de le décrire, n’est ni aussi nouveau, ni aussi étrange qu’il pourrait d’abord paraître. Le fait qu’une personne puisse adopter, par rapport à un comportement donné, deux attitudes psychiques différentes, opposées, et indépendantes l’une de l’autre, est justement un caractère général des névroses, mais il convient de dire qu’en pareil cas l’une des attitudes est le fait du Moi tandis que l’attitude opposée, celle qui est refoulée, émane du ça. La différence entre les deux cas est essentiellement d’ordre topique ou structural et il n’est pas toujours facile de décider à laquelle des deux éventualités on a affaire dans chaque cas particulier. Toutefois, elles ont un caractère commun important: en effet, que le Moi, pour se défendre d’un danger, dénie une partie du monde extérieur ou qu’il veuille repousser une exigence pulsionnelle de l’intérieur, sa réussite, en dépit de tous ses efforts défensifs, n’est jamais totale, absolue. Deux attitudes contradictoires se manifestent toujours, et toutes deux, aussi bien la plus faible, celle qui a subi l’échec, que l’autre aboutissent à des conséquences psychiques. Ajoutons encore que nos perceptions conscientes ne nous permettent de connaître qu’une bien faible partie de tous ces processus.« 

(accès au dossier « Freud« )

Ce qu’il faut retenir :

· Notion de clivage du Moi. Une partie est acceptée, une autre est déniée (rejetée). La plus grande intensité s’imposera: en cas de refoulement, l’intensité du Surmoi agit, en cas de perversion, c’est le ça qui l’emporte sur le Surmoi.

· Notion de refoulement. Mécanisme de défense du Moi, avec attrait + censure.

· Exigences pulsionnelles. Ce sont les pulsions infantiles (affect et représentation).

· Monde extérieur et réalité. Le monde extérieur influence le Surmoi, et agit sur le Moi. Son action se combine alors avec celle du Surmoi.

Le Moi et l’angoisse

L’angoisse est liée à la pulsion (accès au dossier « angoisse« ). Un excès de tension crée une surcharge d’énergie qui ne peut se libérer et provoque l’angoisse. L’angoisse est secondaire à la non-utilisation de l’énergie.

· 1ère théorie Freudienne: l’angoisse est liée à une perte de la représentation.

· 2ème théorie Freudienne: l’angoisse est le résultat d’un conflit entre le ça et le Surmoi, le ça et le Moi ou le Surmoi et le Moi. C’est le Moi qui vit l’angoisse, comme un signal d’alarme émit par lui face à un désir incompatible. L’angoisse a une fonction d’auto- conservation.

Le Moi et les mécanismes de défense

Les mécanismes de défense sont des processus élaborés par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, et permettant de lutter contre l’angoisse. Ces mécanismes psychiques préservent le Moi et le protègent aussi des exigences pulsionnelles du ça. Mais ce dont le Moi se protège en priorité, c’est de l’angoisse.

Par exemple, une représentation inconsciente va être incompatible avec les exigences du Surmoi. Cette représentation inconsciente du ça apporte du plaisir mais provoque aussi du déplaisir. Le Moi, pour se défendre contre cette représentation, va utiliser divers procédés que l’on réunit sous le terme de « mécanismes de défense du Moi » (accès au dossier « mécanismes de défense« ).

Le Conscient accède à l’inconscient comme les organes des sens accèdent à la réalité extérieure. Il y a eu constitution d’un « grenier » où sont engrangées toutes les informations vécues. L’individu peut faire appel à un moment précis à ces vécus. Ces faits sont dits « refoulés ». Le refoulement est un mécanisme de défense. Tout ce qui est refoulé devient inconscient mais l’inconscient n’est pas constitué que de cela. Il y a aussi des contenus innés qui ne sont jamais passés par la conscience. L’inconscient obéit aux processus primaires que sont le déplacement (changement d’Objet) et la condensation (plusieurs Objets en un). Ces deux processus primaires obéissent au principe de plaisir. Les désirs sont mobiles et essaient de s’extérioriser, provocant le refoulement.

Le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi. Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l’angoisse. Il est le substitut d’une satisfaction pulsionnelle qui n’a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir.

Le Moi et l’agressivité

L’origine de l’agressivité est pulsionnelle (accès au dossier « agressivité« ). Elle est la résultante de la projection de la pulsion de mort sur le mauvais Objet. Elle est liée par la libido pour la préservation du Moi (sexualité, reproduction, défense du territoire, emprise sur le monde, affirmation de soi…). Elle est sublimée, déplacée. Elle contribue, au sortir de l’Oedipe,  à la formation du Surmoi.

Avant l’Oedipe, l’agressivité s’exprimait à travers la projection, le clivage… Après l’Oedipe elle sera sublimée et s’exprimera en partie sous le contrôle du Surmoi. C’est une opération du Moi qui a transformé l’agressivité du ça en Surmoi.

Définition de l’Imago

Concept introduit par Carl Gustav Jung (accès au dossier « Jung« ) et décrivant l’image maternelle, paternelle ou fraternelle en terme de complexes structurant la psyché humaine. C’est le personnage interne que l’enfant s’est fabriqué, prototype inconscient d’un personnage qui va orienter toutes ses relations aux autres par la suite. Ce qu’on pense, ce qu’on ressent d’un individu n’a rien à voir avec la réalité. Ainsi l’Imago de la bonne mère s’exprime dans le personnage de la fée, tandis que l’Imago de la mauvaise mère sera représenté par la sorcière.

Pour Jacques Lacan, l’imago est à la base des complexes familiaux (accès au dossier « Lacan« ).

Le Soi

Le Soi, d’après Carl Gustav Jung, c’est quelque chose qui se construit, très en rapport avec la culture.

Définition du Self

Notion introduite par Winnicott (accès au dossier « Winnicott« ), le self est à la fois le Moi, le ça et une partie du Surmoi. C’est la partie la plus créatrice de notre personnalité, c’est celle qui imagine, qui joue. C’est le fondement du symbole, qui nous donne le sentiment d’exister. C’est la partie que nous reconnaissons comme étant nous-même, nous représentant spécifiquement. Le vrai self est un état où on a suffisamment confiance en soi et en l’environnement pour être soi-même. Le self nous donne l’impression de notre identité, de notre intimité. Il se développe dans le contact avec l’environnement.

Le Faux Self

Il y a dissociation entre d’une part la pulsion, et d’autre part l’ensemble « pensée/comportement« . Une partie centrale du Moi est gouvernée par les pulsions (sexualité prégénitale et sexualité génitale), et une autre partie est tournée vers l’extérieur pour établir les rapports relationnels avec le monde. Si le « vrai self » demeure spontané, les événements extérieurs s’étant accordés à cette spontanéité grâce à l’adaptation d’une mère suffisamment bonne, le « faux self » traduit la dissociation à travers une certaine réserve, une attitude sociale polie…

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