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Les grands courants en ethno

Posted in 1,Ethnologie par epss2011 sur février 25, 2009

EVOLUTIONNISME 1871-1930

L’évolutionnisme soutient l’hypothèse d’une évolution régulière dans les organisations des sociétés et dans leurs productions culturelles.


Culture

L’évolutionnisme explique la propagation de traits culturels, aussi bien culturels (institutions sociales, mythes ou rites) que matériels (types de céramique, techniques agricoles, etc.), de la société en postulant que toute civilisation passe, au cours de son histoire, par les mêmes étapes de développement.

Critique : la grande erreur de l’évolutionnisme, c’était de juger les civilisations(les cultures) par référence à la nôtre

Anthropologues

Tvlor E.B.(1832-1917)

Tylor élabore la première définition scientifique de la culture

et donne la première définition de l’anthropologie comme « science de la culture ».

: « qu’une civilisation englobe «les connaissances, les croyances, art, morale, droit, coutumes et toutes les autres aptitudes propres à l’Homme en tant que membre de la

SOCiété». (Primitive Culture, 1871).

Frazer J.(1854-1941) reconnaissait l’originalité des diverses cultures.

Organisation sociales

L’évolutionnisme avancera l’hypothèse d’une évolution régulière dans les organisations sociales des sociétés.

: Le développement de l’humanité s’opérant à travers différentes étapes laissant derrière elles des stades inférieurs d’organisation.

Anthropologue

Morgan Lewis Henry 1818-1881

(La Société archaïque) \

Morgan affirmait très clairement que l’humanité évoluait à partir de l’état de sauvagerie vers la civilisation en passant obligatoirement par l’état de barbarie, et que tous les peuples sans exception étaient soumis à ce même type d’évolution, avec seulement des vitesses différentes, les uns stagnant à l’étape originelle, les autres à la deuxième, tandis que d’autres encore avaient atteint la troisième.

LE DIFFUSIONNISME 1920-1950

Le diffusionnisme analyse la distribution géographique des traits culturels en expliquant leur présence par une succession d’emprunts d’un groupe à l’autre. Il postule la rareté des processus d’invention et conçoit la similitude d’éléments culturels entre deux groupes comme indice de la diffusion de ces éléments à partir d’un nombre limité de foyers

Culture

Le diffusionnisme se propose d’expliquer la constitution des cultures par des emprunts et des migrations de traits culturels.

– toute culture est composée de quelques traits culturels indépendants, dont certains peuvent passer dans d’autres cultures; – toute culture accepte un ensemble de traits culturels d’une autre et refuse un seul trait culturel isolé de la société globale.

Critique : « A la théorie des « stades de l’évolution », les diffusionnistes ont substitué celle des « complexes culturels ». Ils

ont refusé l’étude des cultures dans leur ensemble tout en attirant l’attention sur « l’histoire des cultures ».

Anthropologues

Boas (1858-1942)

Il se limita à l’étude de la diffusion au sein d’aires restreintes; il s’intéressa aux rapports que les différents traits culturels diffusés entretenaient entre eux et de la signification nouvelle que prenait le trait emprunté pour ceux qui l’empruntaient (ré-interprétation)

Grabner (1877-1934)

Un des fondateur de la « théorie des aires culturelles »

Kroeber alfred louis (1876-1960)

Opposition entre « civilisation » et « culture »

Organisation sociale

Le diffusionnisme veut démontrer l’historicité des peuples que l’on prétendait sans histoire par l’étude de leur distribution dans l’espace et s’occupe peu de l’organisation sociale.

Anthropologues

Frobénius F. (1873-1938)

II mettra l’accent sur les phénomènes de contacts et d’influences ainsi que sur la recherche de connexions entre aires de civilisation. Il soutiendra la thèse de l’origine commune des traits culturels et de leur dispersion par transferts, emprunts et diffusion (notion de Kulturkreise).

SchmidtW. (1868-1954)

L’école allemande, dite historiée-culturelle, s’intéresse un peu aux organisations sociales et à la notion de pouvoir dans les diverses sociétés étudiées.

FONCTIONNALISME 1920-1970

Le fonctionnalisme met en lumière la fonction des éléments de civilisation au détriment de l’étude de leur forme. Ainsi chaque trait culturel doit son existence à sa fonction.

Culture

La culture est une adaptation aux besoins : elle constitue la synthèse des éléments fonctionnels, consacrant l’adaptation de l’homme à son milieu.

Chaque élément de la culture a une fonction à accomplir dans l’ensemble.

Critique : Refus de recourir à l’histoire, même au passé le plus proche d’une société.

Anthropologues


Malinowski B. (1881-1942) considère la culture :

« comme un tout intégrant les différentes institutions sociales en vue de satisfaire les besoins humains. Il est ainsi amené à définir les besoins biologiques et super-organiques de l’homme (c’est-à-dire de l’individu), auxquels répondent les différentes institutions) ».

Il comprend la culture comme un « second milieu » naturel et veut l’expliquer à partir de la biologie. Ce second milieu est fait d’institutions organisées ou encore « d’isolais concrets de conduite organisée ».

Radciiffe-Brown A.R. (1881-1955) définit la culture

« Processus par lequel une personne acquiert, au contact d’autre personnes ou d’objets comme les livres ou les oeuvres d’art, des connaissances, des idées des croyances, des goûts, des sentiments. L’adaptation culturelle est le processus social par lequel un individu acquiert des habitudes et clés caractéristiques mentales qui lui permettent d’occuper une place dans la vie sociale et le rendent apte à participer à ses activités »

Organisation sociale

Le fonctionnalisme place la société au-dessus de la culture : les idées et les pratiques des hommes ne s’expliquent que par leur inscription dans un système social.

Anthropologues

Evans-Pritchard E. (1902-1973)

et

Mever-Fortes (1904-1983) tentent une classification des systèmes et proposent une théorisation du pouvoir.

« L’histoire de l’humanité n ‘a élaboré que deux systèmes de gouvernement, deux systèmes organisés et bien définis de la société. Le premier et le plus ancien a été une organisation sociale fondée sur les gentes, les phratries, les tribus ; le second et le plus récent a été une organisation politique fondée sur le territoire et la propriété »,

CULTURALISME 1920-1970

Le culturalisme se contente de la description et de l’analyse particulière de chaque groupe étudié. Il nie la possibilité de cerner les lois du développement social. L’indication principale n’est pas l’ensemble des faits sociaux mais l’individu modelé par une culture.

Culture

La culture est définie comme un système de comportements appris et transmis par l’éducation, l’imitation -et le conditionnement dans un milieu donné.

Le rôle de la culture est privilégié dans l’explication des phénomènes sociaux.

Critique : Ce courant a exposé des tableaux exagérément homogènes et figés des cultures.

Anthropologues

Boas F. (1858-1942) : le relativisme

« La culture est définie comme la somme globale des attitudes, des idées et des comportements partagés par les membres de la société, en même temps que des résultats matériels de ces comportements, les objets manufacturés. »

Linton R. (1893-1953) : la personnalité de base « Une culture est la configuration des comportements appris et de leurs résultats, dont les éléments composants sont partagés et transmis par les membres d’une société donnée » Mead M. (1901-1978) : rôles et modèles culturels

Organisation sociale

Le culturalisme place la culture au-dessus de la société : les organisations sociales des hommes ne s’expliquent que par leur inscription dans un système culturel.

Anthropologue

Benedict Ruth (1887-1948)

l’idée d’acquisition et d’héritage social

« Ce tout complexe qui inclut toutes les habitudes acquises par l’homme, comme membre de la société.

Le culturalisme est un courant qui reconnait la pluralité des manières de vivre  et de comprendre le monde.  Et cette théorie va amener les « Cultural studies » vers 1950. Ce mouvement va permettre aux minorités de l’époque (femmes, afro américains, …) de devenir observateur du monde, et donc d’apporter leur regard sur celui-ci. L’éthnologue n’est donc plus seulement un homme blanc occidental. Ce mouvement ve mettre en place des études de genre (Gender studies).

= un nouveau regard sur le monde

INTERACTIONNISME

« La culture est relationnelle, elle est l’inscription de processus de communication qui existent historiquement entre des sujets pris dans des relations de pouvoir » (Marcus, Clifford , 1986)

Je me pense, l’autre me pense, donc je suis.

L’interactionnisme est un courant de pensée qui conçoit la société comme la composition des relations interindividuelles et pourrait s’opposer au déterminisme qui part du tout social ou d’un individualisme qui éviterait de prendre en compte la dimension essentielle de la relation sociale dans les comportements sociaux des individus.

Pour les interactionnistes, l’individu se construit dans ses relations avec son environnement. Environnement social, humain, affectif, matériel… La place de l’acquis y est centrale et dominante sur l‘inné.

Inné = le biologique et  Acquis = le culturel

Héritier de l’Ecole de chicago il se développe dans les années 1950 1960